De Katmandou à Pokhara en bus

De Katmandou à Pokhara en bus

Nous quittons Katmandou très tôt le matin. Il fait encore noir et on ne croise que quelques chiens dans les rues froides de la ville.

On arrive au lieu de départ des bus. Des dizaines de bus sont alignés le long du trottoir. On recherche le nom qui correspond à celui inscrit sur notre ticket. Après avoir remonté toute la file sans succès, on doit faire demi-tour et demander à plusieurs personnes où était le notre avant de pouvoir s'installer (pas) confortablement. Une fois plein le bus se met en route... pour s’arrêter quelques kilomètres plus loin à une station essence où des vendeurs toquent aux fenêtres pour vendre des paquets de chips ou cacahouètes pour remplir nos maigres estomacs lors du trajet qui nous attend.

Avec le temps passé dans les rues de Katmandou on avait remarqué que la circulation était bordélique mais en tant que piéton il est facile d'y échapper et on assiste à ce carnage tranquillement depuis le trottoir... mais quand on le vit de l'intérieur c'est une toute autre aventure. Le chauffeur tourne dans tous les sens pour éviter au mieux les trous dans la route... enfin quand celle-ci ne se transforme pas en piste de terre ou de boue. Une vache par ci, un piéton inattentionné par là... On assiste à ce spectacle à travers notre fenêtre branlante et bruyante. On est en même temps dépités et amusés. Après tout peu importe que ce soit chaotique tant qu'on arrive à destination.

Le paysage change radicalement lorsqu'on sort de la ville. On se croirait en route pour une carrière d'argile. Il n'y a plus de route mais une piste boueuse. Les arbres autour sont recouverts de boue aussi. On n'a pas envie de rester embourbés ici.

Finalement ça s'arrange un peu et on s'habitue. On se dit qu'on a plus de chance que les nombreux camions en panne qu'on a croisé lors de nos 7h de trajet.

C'est finalement un autre Népal que nous découvrons. Des rizières, des petits villages et petites villes au long de la route, des montagnes et vallées verdoyantes.

On fera un arrêt en chemin pour que tout le monde mange. Pas trop cher et super bon (200NPR le repas complet, soit environ 1,77€). Décidément la cuisine népalaise nous surprend dans les coins les plus inattendus.

La vue était sympa, ça change de la "pause pipi" qu'on avait eu quelques heures avant avec en guise de toilette une bache tenue par quelques bambous moisis...

On approche de Pokhara et on aperçoit la chaine himalayenne! On est vraiment aux pieds du toit du monde.

On arrive enfin au terminus. Grâce à notre repérage réalisé au préalable, on sait vers où s'orienter pour trouver une guesthouse. On évite donc tous les mecs qui alpaguent les touristes à la descente du bus. On s'en sort bien jusqu'à ce qu'on entende un mec nous interpeller. On lui fait signe qu'on n'a besoin de rien mais il nous rattrape et commence à nous dire qu'il a une bonne chambre pour nous et qu'il peut nous y emmener. On continue notre chemin parce qu'on sait qu'il vaut mieux éviter ce genre de plan foireux. Mais celui-là est tenace, il commence à faire le chemin avec nous et attaque le plan B : la sympathie. "Vous venez d'où? C'est la première fois au Népal? Depuis quand vous êtes là? Vous vous appelez comment?". Là aussi on évite de répondre mais pour info, dans ce cas là il ne faut pas dire que vous venez d'arriver ou que vous restez tant de temps dans le coin. Ayez l'air certain de vous, il s'agit de ne pas paraitre vulnérable. On n'aime pas avoir à faire ça parce qu'on passe rapidement pour des touristes hautain mais c'est juste une question de bon sens. Si on vous aborde dans la rue dans votre pays et qu'on vous fait le même genre de propositions, vous aurez tendance à trouver ça louche.

Bref, on continue notre chemin et il nous suit... si bien qu'on se retrouve malgré nous à passer pile devant le poste de la police touristique et notre chère compagnon décide à cet instant précis de faire demi-tour...

Puis arrive le moment de chercher une guesthouse. On tourne, on demande les prix, on demande à voir les chambres jusqu'à en trouver une correcte avec un accès au toit qui nous offre une vue dégagée sur la ville et la chaine himalayenne.

Le problème avec Pokhara c'est que c'est une ville tournée en grande partie vers le tourisme, du coup c'est "tourist price" partout et c'est un cran plus cher qu'à Katmandou. On se retrouve dans un "resto" isolé de la rue principale où on bouffera un des pire repas de notre séjour en Asie. Non seulement la bouffe était vraiment passable mais notre bouteille de coca avait un goût de rouille (la capsule avait rouillé), il y avait des reflets arc-en-ciel dans la soupe de MO:MO (on pense que c'est un reste de liquide vaisselle) et le riz avait du être cuit dans de l'eau trouvée au fond d'un sceau (il avait un goût de terre). Après ça on s'est dit que c'était bien de vouloir faire des économies mais qu'on aurait pas le choix de devoir taper plus dans le budget bouffe que prévu si on voulait survivre encore un peu au Népal.

http://www.sethetlise.com/2015/02/de-katmandou-a-pokhara-en-bus.html

De Katmandou à Pokhara en bus
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